Poème 7 : Automne.

Poème 7

Quand arrive l’automne,
Avec ses refrains doux monotones,
Et ses coulées de vent,
Dans la clarté de ses ombres,
À quoi bon rêver dans sa maison en paille.
Les violons ont lissé le ciel sur les chemins de la campagne.

 

Les arbres ont été démunis de leurs feuillages,
Et dans le froid de la nuit retentit la fête des morts.

 

Les esprits ont bafouillé dans l’atmosphère de ces soirs seul chez toi …
L’odeur de la pierre,
Le brouillard de minuit,
Et la pluie glaçante et humide,
Tombent sur les soirées de l’automne.

 

La boue encrassante, sur le chemin de la forêt voisine,
Les oiseaux se sont envolés,
Pour s’évaporer,
Dans un ciel gris aux nuages épurés,
Par le délaissement du soleil.

 

Les villes se sont éteintes
Elles nous ont trompés,
Dans le vide du spleen.

 

La tristesse se transforme en joie,
Dans l’ombre, l’humidité,
De l’impatience,
De la fortune du délaissement.
On a oublié de chercher,
De prendre le temps de marcher,
D’écouter les gouttes de la pluie,
Nous murmurer le chagrin de notre cœur.

 

La chaleur du feu et du piano,
Est tirée dans la salle.
Des couvertures,
Des draps,
De quoi se réchauffer,
Auprès de la cheminée.

 

Et dans la pièce voisine,
On parle de secrets,
De rien et de choses concrètes,
De la fin de l’année,
De l’édifice des journées,
Des secrets dévoilés …

© Geoffroy Korn Le Bars. Tous droits réservés. Ce poème ne peut être reproduit, distribué, ou utilisé de quelque manière que ce soit sans l’autorisation écrite de l’auteur.