Poème 20 : Mélancolie crépusculaire.

Poème 20

Les larmes coulent le long de mon corps,
La tendresse des jours heureux s’est animée.


À travers mes yeux coulent des larmes.
J’ai longtemps marché sur les sentiers de la campagne.

 

Au pays de la romance, le son de la nature guide les pas au crépuscule de la nuit,
J’entends le passé me parler et les souvenirs me hanter.
Ce n’était pas de la nostalgie
Mais un rappel le temps d’un été.

 

Au loin, l’écho de mes pleurs,
Dans le silence de la solitude venait se mêler.
Mon cœur murmurait des sanglots qui s’évaporaient dans les airs.

 

Je regarde la province,
Et le sol où les cailloux grinçaient sous mes pas me guide.
J’explore les alentours et les sensations que j’éprouve sont indescriptibles,
Brillant aux portes de l’indicible.

 

Je ressentais de la joie et de la tristesse et je pris conscience de l’éternité,
Que l’œuvre de la paix, que l’œuvre de l’art était immortelle.

 

La nature appartient à l’œuvre,
Et l’espace lui donne des sensations de plénitude.
J’éprouve une mélancolie joyeuse qui de loin me rendait amèrement heureux et accompli.

 

L’épanouissement n’est-il pas triste mais joyeux à la fois ?
Je continuais mon chemin quand je vis des chandelles briller dans la nuit.

 

C’étaient des lanternes le long des rues d’un village désert où les maisons se dressaient avec leurs
perspectives.
Il y avait peu de vent et le souffle de la nuit avait remplacé le silence.
Dans le calme ce paysage avait commis une imposture visuelle.

 

Les oiseaux s’étaient couchés.
Je regagnai le chemin de ma chambre.
Je m’endormis heureux d’avoir découvert de jour comme de nuit un nouveau territoire poétique à
explorer.
J’irai, l’air décidé, durant toute ma vie dessiner la nuit comme le jour,
Et le ciel des paysages mélancoliques crépusculaires.

© Geoffroy Korn Le Bars. Tous droits réservés. Ce poème ne peut être reproduit, distribué, ou utilisé de quelque manière que ce soit sans l’autorisation écrite de l’auteur.