Poème 4 : Lorsqu’il faut attendre.
Poème 4
Longtemps j’ai attendu que le monde attende l’attente suprême. On évoquait l’ennui et, la solitude
des moments perdus dans le brouillard de demain.
J’eusse attendu des heures, des mois, et des années peut être…
J’ai toujours voulu attendre l’inachevable et lorsque le moment fut venu il fallait que cela soit propice
d’attendre à nouveau.
Attendre, c’est l’extase. La vie est reliée par l’attente de la mort.
On attend le train, que la nuit tombe, que la difficulté s’enraye, la fin des moments, on attend que les
choses se terminent mais la seule manière de figer l’instant serait de ne plus attendre et d’aller à la
rencontre du temps entre le soir de sa mort et le matin de sa naissance.
Il n’y aurait que l’amour qui attendrait l’éternité, le visage de la pause temporelle.
© Geoffroy Korn Le Bars. Tous droits réservés. Ce poème ne peut être reproduit, distribué, ou utilisé de quelque manière que ce soit sans l’autorisation écrite de l’auteur