Poème 8 : L’étang du ciel.
Poème 8
Longtemps, je partais vivre à l’aventure dans les nuages le long des prairies du ciel. J’entendais
marmonner le bruit des oiseaux et un sentiment euphorique s’emplissait en moi et mon cœur battait
au rythme du souffle venteux.
La glissade sur la vapeur des nuages blancs m’enveloppait d’une grande fraîcheur. Je sortais la tête
des nuées et j’observais les pays et leurs habitants marchaient au rythme de leurs vies.
Des chemins étaient tracés aux rythmes de mes passages dans la poussière de l’atmosphère céleste.
La lumière du soleil et de la lune m’éblouissait de ses rayons mais cela illuminait ma vision.
Je sentais le froid et la chaleur au contact de mon corps.
Un jour d’été, je m’endormis dans une petite forêt de vapeur. À mon réveil de l’eau coula au chevet
de mes pieds.
Je m’aperçus qu’une cascade coulait des hauteurs d’un nuage cachant la source de son
déclenchement.
Malgré la température réfrigérée de l’eau je décidai de me baigner pour le réveil de ma raison.
Je trempai mon être dans ce torrent limpide qui mouilla mes vêtements gelés par le ciel.
Il faisait jour et l’eau commença à se réchauffer.
Je vis sortir de l’eau une créature au visage humain et à queue de poisson, avec des ailes d’ange.
Elle se présentait comme une chimère de la poésie.
Je discutai longuement avec elle pour comprendre la provenance de cet étang, de quelle source des
hautes sphères cela provenait.
L’étang du ciel restait mystérieux et disparut lorsque je me rendormis dans les nuages.
À mon réveil, la poésie me raconta ce poème.
© Geoffroy Korn Le Bars. Tous droits réservés. Ce poème ne peut être reproduit, distribué, ou utilisé de quelque manière que ce soit sans l’autorisation écrite de l’auteur