Poème 5 : Solitude et malheur.
Poème 5
Étranger, à un monde qui s’endort,
À un monde qui s’envole.
Seul dans un village,
Seul sur la route.
Le chemin tracé est vide,
Mon récit s’amorce dans la solitude.
Peur et sortilège sont mes ennemis.
Cristallisation du rêve et de la routine,
Dans l’aube des souvenirs de la désolation…
J’erre de ville en ville,
De ruelle en ruelle,
Dans les nausées de ma mélancolie.
La déprime me tourmente,
Le mensonge m’exalte,
Je suis seul et je respire la lassitude.
Mes joyaux brillent dans le néant lors du soir.
Je vis à la rue le long du trottoir.
Je me réfugie vers nulle part où aller.
Le gouvernement m’a traqué,
Je n’ai plus rien pour subsister.
Personne ne se soucie de ma vie.
Je tombe vite dans l’oubli.
Je suis une âme triste et marginale,
Hantée par son chagrin d’exister.
© Geoffroy Korn Le Bars. Tous droits réservés. Ce poème ne peut être reproduit, distribué, ou utilisé de quelque manière que ce soit sans l’autorisation écrite de l’auteur.