Poème 4 : Une réalité planifiée.

Nous étudions le sensible :

L’illusion que la réalité peut être contrôlée est fausse.
La nature intrinsèque nous voile notre propre réalité.
La réalité philosophique et poétique ne peut être innovante car les possibilités
ont été terminées et assouvies jusqu’à leurs limites.
De ce postulat, la création en art prend source dans les origines de l’humanité.
Le rôle de l’art est de conceptualiser ou de sublimer le monde.
L’art d’écrire est de théoriser cette conceptualité, cette sublimation plus ou moins abstraite
ou concrète est fondamentale.
D’après Pierre Bourdieu (1930-2002), le capital culturel et l’environnement jouent un rôle essentiel
dans la théorisation conceptuelle et subliminale. De cela, je nomme environnement
ce qui est réceptif au sens et au sensible de l’individu, et à son affect.
Je nomme capital culturel l’ensemble de l’enrichissement du monde.

La sensibilité serait-elle une norme philosophique qui régit l’art ?
C’est une question problématique du sens de l’art actuel.

Nous étions l’avant-garde :

Les figures de style sont démodées et les règles ne sont plus pertinentes.
La réflexion qu’il y a en art contemporain est le résultat de la poubelle à idées qui s’élève
lorsque le monde rumine et récolte vers les limites de notre conscience en société.
La création d’un nouveau langage émane de l’intérêt porté à la conception du sens.
Il faut faire attention à ne pas tomber dans un délire mais cela peut être intéressant
car on perd le contrôle avec la réalité et la cohérence pour s’imaginer une autre proposition du réel.
L’inertie des termes pour définir ce qui semblerait être une échappatoire nous plonge dans un trou
noir imaginaire : l’au-delà, la mort, l’inconnu et la transcendance.
Préciser et formaliser sa pensée nous amène à développer de la connaissance, du savoir,
de la théorie, de la planification créative, du référencement épistémologique, vers une nouvelle sociologie
du sens et de la rêverie.