Poème 2 : Fuite

Poème 2

Je divaguais au calme sur les océans,
Et la lanterne m’éclairait au loin.
Ô capitaine de mon âme,
Ô sillon de la solitude,
Je n’ai pas atteint la parole du cœur,
Et la hardiesse des sentiments.

 

Les torrents limpides de liberté enflaient
Ma désinvolture,
Est-ce le drame d’y être et de comprendre le sens ?
At-on bafoué l’inexplorable ?
Ou de loin l’inexplicable.

 

Au bout du monde,
Par le paysage des villes,
Ce qui est beau est fragile.
Au sommet de l’idylle,
J’ai entendu communiquer avec tendresse,
Les univers entre eux.

 

Je passe prendre le calmant du soir,
En attendant le train,
Au quai de la gare.
En me promenant le long du trottoir,
J’explore les multiples formes de territoire.

 

J’essaye toujours d’écrire de mon mieux
Comme un ange troubadour traversant les cieux,
Pour rejoindre lentement,
Le paradis qui nous rendrait heureux.
En dehors de la terre, j’en parle déjà un peu.

 

Alors j’ai fui la misère, le temps,
Et le monde.
J’ai trouvé l’exil au temps jadis,
Des contes et légendes perdues.
Dans les montagnes de l’oubli,
Je me suis réfugié sous la pluie.

 

Sanguinolent les descriptions flasques
J’ai interrompu l’ivresse du marasme.
S’enneigeant de turpitudes,
Je voyage vers la fuite.

© Geoffroy Korn Le Bars. Tous droits réservés. Ce poème ne peut être reproduit, distribué, ou utilisé de quelque manière que ce soit sans l’autorisation écrite de l’auteur.