Poème 7 : Le Gouffre du sens.

De l’autre côté du miroir, il faut étendre le champ de sa vision communicative.
Les reflets nous interdisent de penser dignement.
Sur un lit blanc est étendu un corps gisant dans le silence inerte. Les mots peuvent- ils soigner ?
Pourquoi créer pour atteindre un but ? J’admets l’hypothèse qu’il faut prendre le réel tel qu’il est.
Cette vérité réelle est inscrite dans le vide. Une autre réalité, subjective et émotive se base sur
l’émotion de la parole. Il faut étendre le champ de signification au-delà des mots et des idées du
poème. Le temps semble moins long en écrivant face au précipice du gouffre du sens.

La dictature du langage nous surveille.

Vers une extension du réel, j’ai franchi le cap qui s’annonce rutilant à l’écriture. L’acte de créer doit
être empreint de sa force. Cela doit couler dans le fleuve de l’émotion, jusqu’à l’océan de la
prolifération. Il faut attendre que l’idée vienne vous soulever dans l’apesanteur. Des états d’âme qui
me barrent la route, j’en ai plein l’imagination. L’ imagination est délirante : elle se répercute dans
l’insondable et dans l’inexplorable.

Écrire c’est mesurer le temps de mon existence qui se taraude à comprendre sa lutte pour survivre
vers le divin. Je bois la soif d’écrire dans le firmament de l’au-delà. Il n’y a pas de souffrance mais
seulement l’agonie de l’amour pour la contemplation de la vie.

Il faut se rebeller face à la dictature du langage…
À travers l’écriture il faut déconstruire les codes du langage.
On vit dans un système normé de règles formelles que je transgresse librement et volontairement
car il n’y a pas de règle dans l’art mis à part pour les snobs épris de dédain. Il faut en faire une force.
Il ne faut pas se bloquer aux règles du langage formaté qui font souffrir.
Vive le récit ! Vive la fantaisie ! Vive l’imagination ! Vive le fait de dire ! Et tant pis pour le reste…
Soyons des électrons libres, des écrivains outsiders du vers….